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La phase de développement du projet, financée par le programme BRACED de la Coopération britannique, a été utilisée pour piloter les composantes infrastructure et renforcement de capacités du projet et pour analyser la politique nationale en matière d’inondations et son intégration au niveau communautaire. Ce faisant, les leçons apprises et les meilleures pratiques ont pu être identifiées. Elles sont collectées pour améliorer la phase complète du projet et pour informer d’autres acteurs qui travaillent dans le domaine de la RRC et les bailleurs de fonds de projets similaires.
Le rapport sur les meilleures pratiques du projet vise à partager ces leçons apprises au-delà du projet. Les principales leçons sont décrites pour montrer les meilleures pratiques générales qui ont contribué au succès de la phase de développement du projet. En outre, les meilleures pratiques spécifiques sont décrites afin de les mettre en évidence et de partager les enseignements avec les partenaires au développement au sens large.
Pour plus d’informations sur les meilleures pratiques, veuillez nous contacter via secretariat@live-with-water.org
Leçon principale
Viabilité économique
L’adoption de solutions d’infrastructure qui sont économiquement réalisables et rentables est un facteur clé pour atteindre la durabilité. Les membres de la communauté accueillent favorablement ces solutions économiques car elles leur offrent des opportunités (plus facile de s’auto-organiser, plus facile de posséder et d’entretenir à long terme).
Ces options, qui sont financièrement viables, attirent également l’attention et le soutien des décideurs politiques. Les décideurs politiques régionaux et nationaux se montrent très intéressés, car ces solutions peuvent être entretenues soit par des petites et moyennes entreprises, soit par la communauté locale elle-même, et ne dépendent pas du financement des donateurs.
Participation et collaboration
L’inclusion et le partage du savoir-faire et de l’expertise des divers acteurs ont également été identifiés comme essentiels, que ce soit dans le cadre de réunions d’experts ou de processus communautaires participatifs.
Le partage et l’échange de connaissances garantissent que les solutions développées sont sur mesure et adaptées au contexte et aux bénéficiaires. Cela renforcera également la viabilité financière, par exemple, dans le contexte de la prévention des inondations, lorsque les membres de la communauté identifient et hiérarchisent les solutions réalisables; ou lorsque des experts professionnels de différentes disciplines et aux approches diverses partagent leurs connaissances et créent des innovations.
Autonomisation des femmes
L’autonomisation et la participation actives des femmes et des associations de femmes renforceront non seulement l’impact du projet, mais garantiront également son équité et sa durabilité. Le projet vise à atteindre les personnes les plus vulnérables aux dangers causés par les inondations et, en même temps, à renforcer la résilience aux inondations.
Les femmes font partie des groupes les plus vulnérables. En outre, elles jouent un rôle important au sein de la communauté et peuvent aider à résoudre les problèmes plus efficacement au niveau du quartier, par exemple en ce qui concerne la logistique ou en cas de blocage entre le projet et les autorités publiques.
Un partenariat solide
La construction d’une collaboration vitale entre les partenaires est la base d’une approche intégrée du projet. De cette manière, des synergies peuvent être créées et utilisées. Cela peut également aider en cas de conflits avec les parties prenantes ou l’un des partenaires. Les partenaires individuels peuvent servir de médiateurs.
En outre, la multitude et la diversité des partenaires du projet garantissent l’intégration des besoins et des capacités des différentes parties prenantes dans le projet.
Sensibilité au contexte
Les stratégies et les technologies sont adaptées à la situation et aux conditions de la communauté respectives. Cela garantit qu’elles sont adaptées aux besoins des personnes et qu’elles peuvent être maintenues au-delà de la durée du projet. La planification itérative du projet tout au long du processus d’appréciation, de suivi et d’évaluation permet de prendre en compte l’ensemble du cycle du projet.
Gestion de projets et partenariats
Des stratégies de gestion de projet sur mesure
Les stratégies de communication interne et de gestion des connaissances du projet ont été conçues spécifiquement pour le projet et en étroite collaboration avec tous les partenaires. Cela garantit que les processus internes correspondent aux besoins et au contexte du projet et du partenariat et qu’ils intègrent les meilleures pratiques de tous les partenaires.
Ces processus et stratégies internes de gestion de projet sont alignés sur ceux qui sont spécialement requis pour l’approche participative, communautaire et durable du projet.
Stratégie de communication orale
La communication orale et inclusive constante au sein du partenariat du projet s’est avérée être un autre aspect crucial d’une gestion de projet efficace. Des réunions régulières avec les organisations partenaires garantissent que la stratégie de communication interne, la stratégie de gestion des connaissances ainsi que la stratégie d’optimisation des ressources ne sont pas seulement prêchées mais aussi mises en pratique, qu’elles sont comprises, informées et soutenues par tous les partenaires et qu’elles sont améliorées et adaptées tout au long du projet.
Une combinaison de réunions virtuelles et en présentiel sur le terrain et une modération professionnelle par l’équipe de coordination du projet garantissent que les processus de communication continue sont à la fois économiques et efficaces.
Partage des tâches entre les partenaires
La différenciation entre le partenaire chef de file du projet et les partenaires opérationnels a bien fonctionné et a contribué à une gestion efficace du projet. Sur ce terrain, l’organisation chef de file peut servir d’autorité qui administre et coordonne les partenaires et peut effectuer un arbitrage ou une médiation en cas de conflit.
La collaboration avec les partenaires stratégiques permet d’inclure des parties prenantes dont la contribution n’est pas financée par le programme du donateur mais qui sont néanmoins étroitement liées aux activités du projet.
Collaboration entre les partenaires opérationnels
La collaboration des partenaires opérationnels du projet au sein de groupes de travail interdisciplinaires est également importante pour la gestion efficace du projet. Les différentes capacités ainsi que les limitations en matière de capacités et d’aptitudes peuvent être identifiées à un stade précoce.
Cela permet de prendre des mesures d’atténuation précoces, qui sont nécessaires pour assurer un partenariat efficace, en temps voulu et en accord avec tous les partenaires.
Mise en œuvre
Groupes d’experts collaboratifs
La collaboration interdisciplinaire entre experts de différents secteurs ainsi que du niveau local, national, régional et international s’est avérée cruciale pour une mise en œuvre efficace des activités. Elle permet d’élaborer des processus et des solutions de haute qualité dans un délai très court.
Une combinaison de différents formats de communication rentables contribue à l’efficacité de ce processus de travail collaboratif. La combinaison de réunions virtuelles, d’hébergement et de partage de fichiers en ligne, de listes de diffusion ainsi que de courts ateliers d’experts en présentiel sur le terrain semble très utile.
La combinaison d’experts de différents disciplines et secteurs facilite une compréhension holistique et intégrée de la situation d’inondation. Elle garantit également que le processus de résolution des problèmes est aussi créatif et innovant que possible.
L’inclusion d’entrepreneurs locaux dans ce processus d’expertise collaborative s’est également avérée utile. Ils veillent à ce que les aspects économiques et commerciaux pratiques des solutions techniques soient pris en compte et à ce que les solutions soient opportunes et techniquement adaptées à la situation des communautés respectives.
Examen participatif des plans d’experts
Pour le développement de plans directeurs urbains, une révision participative avec la communauté est un processus clé. Cela permet de s’assurer que les plans prennent en compte et intègrent les connaissances sur les réalités et les besoins des communautés, les approches et les solutions adaptées et les performances en termes de rapport qualité-prix, puisque les communautés sont intéressées par des solutions financièrement durables.
Pour le processus participatif, il s’est avéré essentiel d’inviter toutes les parties prenantes pertinentes de la communauté et d’insister sur la participation de la communauté au conseil d’administration pour obtenir une représentation du conseil.
Journées d’action
Les journées d’action contribuent de manière significative à l’approche visant à garantir la mise en œuvre de solutions à la fois économiques et durables. Ces journées d’action permettent de mettre en œuvre une grande partie de l’intervention à faible coût. En même temps, elles permettent de sensibiliser aux problèmes et aux solutions, de créer une appropriation et de faciliter la mobilisation de la communauté. En outre, les journées d’action garantissent l’engagement des communautés avant le début d’une intervention.
Des solutions sur mesure et respectueuses de l’environnement
Il s’est avéré crucial de sélectionner des technologies innovantes adaptées aux situations topographiques et économiques des zones d’intervention. Cela permet de s’assurer que les technologies répondent réellement aux problèmes sur le terrain (par exemple, le système d’égout simplifié et le réacteur anaérobie à chicanes). En même temps, l’adaptation des technologies au contexte spécifique permet de prendre en compte les besoins écologiques de la zone.
En même temps, ces technologies garantissent qu’après l’intervention, la communauté est capable d’entretenir les composants, ce qui contribue à des solutions réalisables et durables.
Renforcement de capacités
L’instrument “renforcement des capacités” permet de dispenser des formations tout en apportant un soutien à la mise en œuvre du projet. Il s’agit d’un moyen rentable et, en même temps, ces formations offrent aux stagiaires la possibilité de gagner une partie importante de leur revenu. C’est particulièrement important pour les femmes, qui occupent une position défavorisée dans la société. Certaines d’entre elles ont bénéficié pour la première fois d’une certaine autonomie financière lors de la formation à la gestion des déchets spécialement conçue pour elles.
Pour un processus de renforcement des capacités efficace, il s’est avéré essentiel d’inviter toutes les parties prenantes de la communauté (par exemple, des jardiniers expérimentés) et de leur permettre de contribuer et de partager leur savoir-faire (par exemple, des connaissances sur les plantes locales ou la protection du littoral) dans un processus de formation de pairs. Cela garantit que les formations transfèrent des compétences et des connaissances qui sont pertinentes, adéquates et réalisables pour une mise en œuvre durable du projet. En outre, les formations offrent des opportunités de recrutement et permettent d’identifier des membres actifs et engagés de la communauté. Ces membres de la communauté peuvent par la suite superviser l’entretien et les réparations des différents éléments de l’infrastructure.
Approche fondée sur un modèle d’entreprise
La combinaison des composantes du projet avec des modèles commerciaux durables a contribué à la durabilité. Les modèles d’entreprise permettent aux solutions d’être autonomes et donc de ne pas dépendre du système des donateurs. Afin d’éviter une “mentalité de donateur”, les membres des communautés paient pour le service auquel ils s’abonnent. Les membres de la communauté contribuent à un fonds communautaire et dépensent ces moyens pour des équipements ou des services dont la communauté a besoin et qu’elle décide de manière autonome (par exemple, des équipements sportifs, des subventions pour la gestion des déchets pendant la période de transition). Une autre stratégie efficace consiste à transformer les espaces publics en lieux générant des revenus pour la communauté.
Cela permet aux membres de la communauté de créer des revenus pour eux-mêmes, leur famille et l’ensemble de la communauté. Dans le même temps, la gestion de ces espaces permet de responsabiliser certaines composantes du projet (par exemple, en louant des espaces urbains à des jardiniers urbains qui les utilisent pour planter des légumes et sont responsables de l’entretien de ces espaces). Tant les lignes directrices sur les approches de participation durable que les groupes de travail d’experts interdisciplinaires garantissent que ces modèles et approches commerciaux peuvent être développés.
Conseil consultatif communautaire
La création d’un conseil consultatif communautaire (CCC) dans la zone d’intervention locale est une autre stratégie qui s’est avérée essentielle. Le conseil consultatif communautaire garantit l’engagement de la communauté tout au long de l’intervention. La participation de la communauté est ainsi étendue au-delà de l’analyse participative de la situation et de l’examen des plans directeurs urbains.
Le conseil consultatif communautaire s’est révélé être un outil efficace pour résoudre les conflits qui surgissent au sein de la communauté en raison du changement.
Échange avec les décideurs politiques
Une coopération étroite avec les ministères et autres institutions publiques s’est avérée importante pour l’efficacité du projet. Elle permet de s’assurer que les demandes des décideurs politiques (par exemple, pour des solutions économiques et durables) sont intégrées dans le projet, que les stratégies politiques précédentes (par exemple, la réinstallation, le pompage de l’eau) sont reconsidérées et que les approches et la conception du projet centré sur la communauté (par exemple, la restructuration, l’infrastructure participative, vivre avec l’eau) sont présentées et peuvent influencer la future politique nationale.
D’autres résultats de l’échange avec les décideurs politiques ont été l’utilisation de synergies avec les acteurs clés de la prévention des inondations et la demande d’autres projets dirigés par la communauté et de stratégies participatives.
Suivi et évaluation
Évaluation communautaire des indicateurs de résilience
Un atelier de collaboration avec les membres de la communauté au début de la phase de développement du projet s’est avéré important pour un processus de suivi et d’évaluation efficace. Il a permis aux membres de la communauté de partager leurs expériences des inondations passées et les méthodes pour se préparer et faire face aux inondations annuelles.
Ce processus a permis de s’assurer que le cadre de construction et de mesure de la résilience au niveau du projet répondait aux besoins des bénéficiaires. Les hypothèses fondamentales du projet ont pu être reconsidérées, vérifiées et améliorées, par exemple en ce qui concerne les conditions, les groupes vulnérables et les plus actifs, ainsi que les systèmes de soutien pertinents pour le renforcement de la résilience aux inondations.
Collecte de données à l’aide d’appareils mobiles
La collecte de données de base à l’aide d’un logiciel de collecte de données basé sur des appareils mobiles s’est avérée très utile dans le processus de suivi et d’évaluation. L’utilisation de cet outil permet de réduire les coûts pendant toute la durée du projet. Les données collectées par les différents membres de l’équipe sont accessibles en temps réel à tous les partenaires du projet. Le logiciel simplifie en outre le stockage des données et la documentation des résultats.
Approche multi-perspective
Une autre approche de suivi et d’évaluation consiste à combiner les activités de reporting des différents acteurs du projet tout au long du processus de suivi et d’évaluation du PDP. Il s’agit des chefs d’équipe, des gestionnaires de projet, du personnel administratif et des coordinateurs de projet, ainsi que des évaluateurs externes.
Cette combinaison permet d’obtenir une perspective à multiples facettes sur les progrès et l’impact du projet. Elle inclut les perspectives de l’aspect opérationnel et administratif ainsi que des différents niveaux de gestion du projet.