Le Projet | Testimonials

Mariama DIALLO

Présidente de l'”Association des Groupements de promotion Féminine” à Bene Baraque

Avant le projet “Vivre avec l’eau”, les femmes du quartier n’avaient que la possibilité de générer des revenus par le biais de petites activités commerciales sur des tables à l’extérieur de leurs maisons. Les jeunes sont l’un des groupes les plus vulnérables face à la pauvreté dans le quartier, ils n’ont aucune opportunité. Soit ils quittent le quartier à la recherche d’un emploi, soit ils doivent rester à la maison, où l’espace est déjà limité.

Le projet “Vivre avec l’eau” a encouragé beaucoup d’entre nous à avoir un esprit d’initiative plus fort. Il ne nous a pas tout donné sur un plateau d’argent, mais il nous a informés et nous a donné des idées sur ce que nous pouvons faire dans notre situation de vulnérables. Au début, certains d’entre nous n’ont pas très bien compris l’approche. Aujourd’hui, en revanche, beaucoup d’entre nous ont compris que le projet ne fera pas tout pour la communauté, mais qu’il est plutôt là pour aider la communauté à chercher des solutions à ses problèmes. La communauté travaille désormais avec cet état d’esprit.

Kalidou BA

Un habitant de 19 ans de Bene Baraque

Au début, quand nous avons vu des gens avec des sondages discuter avec les habitants à l’ouverture de la route qui s’appelle maintenant “Thomas SANKARA”, nous avons instantanément pensé aux politiciens, qui viennent avant chaque élection. Nous avons dit à nos amis qu’ils devaient s’en tenir éloignés. De même, lorsque nous avons été invités à participer aux réunions du projet “Vivre avec l’eau”, nous avons tout fait pour trouver d’autres activités.

Après les aménagements progressifs autour des lacs et maintenant les équipements sportifs (terrain de beach volley et terrain de basket), mais surtout l’aménagement de la route principale avec des pelleteuses et l’installation des tuyaux pour les eaux de pluie et les eaux usées, nous avons compris que c’était sérieux.

Quand je pense à l’eau stagnante sur la route et au fait que nous avons maintenant trouvé une solution durable aux problèmes récurrents des eaux usées des toilettes des ménages, je suis très embarrassé d’avoir été initialement si méfiant et peu coopératif à l’égard du projet. Mais nous avons eu tellement de promesses non tenues.

Fatimata Dya MBODJ

Habitant à côté de la nouvelle route

Au début, quand vous avez fait les enquêtes dans les maisons le long de la route, il y avait une rumeur selon laquelle le projet allait démolir les maisons et les étals le long de la route. Les consultations que vous avez organisées nous ont permis de participer au traçage et à la sécurisation de la route avec toutes les parties intéressées – résidents, responsables du marché, chauffeurs de taxi [sans licence] et usagers de la route – et nous ont rassurés sur le fait que vous accordiez de l’importance à nos points de vue et que ceux-ci étaient pris en compte. Nous nous sommes dit : enfin un vrai projet de développement qui implique les bénéficiaires en leur fournissant tous les détails techniques et qui n’hésite pas à s’adapter aux préoccupations et aux points de vue partagés des bénéficiaires.

Aujourd’hui, vous nous avez donné une solution technique pour la route et les automobilistes qui nous empêchaient de dormir à cause d’une série d’accidents qui ont endommagé les murs de nos maisons. Avec la route modernisée et accessible, cela ne se reproduira plus. Je tiens à réaffirmer que vous êtes toujours les bienvenus ici. Si ce n’était pas le Ramadan, nous aurions apporté aux travailleurs de grands repas chaque jour pour montrer notre joie et notre gratitude pour tout ce que vous faites. Que Dieu bénisse votre projet et vous donne tout le succès que vous méritez. J’espère que vous savez que le soutien unanime et les applaudissements des représentants des communautés de Bene Baraque ne sont pas un soutien de façade, mais que tous ceux que vous voyez se sentent valorisés par votre démarche. Ce n’est pas tous les jours que l’on voit un tel projet se développer.

André Honoré MBENGUE

Président du “Mouvement pour l’Emergence de Yeumbeul”.

Le projet BRACED “Vivre avec l’eau” a complètement changé notre regard sur les lacs. Avant le projet, les lacs étaient une source de problèmes. C’étaient des endroits que la population évitait parce que c’était une décharge avec toutes sortes d’ordures et pour les petits enfants, il y avait un risque de noyade. Aujourd’hui, grâce au concept “Vivre avec l’eau”, les lacs ont été transformés en une source de bien public, avec des espaces verts et des lieux où l’on peut se promener et faire des activités de loisirs.

Aujourd’hui, un dahira [une association islamique] de la famille de Youssou DIOP [ancien maire de Yeumbeul], va tourner une vidéo dans l’espace public aménagé autour des lacs par le projet. La zone [autour des lacs] jouera un rôle clé dans le développement économique du quartier, et sera également importante pour son équilibre social. Elle sera non seulement un lieu d’échange et de dialogue, mais aussi un lieu de formation, de sport, de loisirs et d’activités économiques, voire religieuses. Tout cela grâce au projet “Vivre avec l’eau”.

Il est important de souligner les diverses fonctions du site et le comité [consultatif du projet] s’est réuni et a mis en place une nouvelle organisation, avec Boury Thioye DIOP comme Présidente.

Seynabou NIANG

Responsable de l’Unité de Gestion des Déchets de Bene Baraque et “Bajenou goxx”

L’un des problèmes les plus aigus à Bene Baraque était l’évacuation des ordures, car il s’agit d’une zone où les camions de ramassage des ordures ont d’énormes difficultés d’accès. Chaque jour, c’était un casse-tête pour les ménages de se débarrasser de leurs déchets dans les décharges illégales qui polluaient le quartier. Le premier programme de formation du projet avait pour but d’amener l’équipe les acteurs à prendre conscience de l’importance du tri et du recyclage des déchets dans ces zones difficiles d’accès et à se positionner dans la filière du recyclage. Il était inhabituel de voir des ménages séparer les déchets en différentes catégories et utiliser le plastique pour produire des éco-briques. À l’école, les élèves ont été initiés à cette technique, ainsi qu’à l’utilisation des déchets organiques comme compost utilisable en maraîchage.

Aujourd’hui, je reçois des demandes de ménages de tout le quartier qui veulent bénéficier du service de collecte des déchets. Nous voulons gérer un certain nombre de volontaires dans la phase pilote et étendre ce nombre si cela fonctionne bien. Nous sommes confrontés à une demande énorme chaque jour et je me demande si nous pouvons faire face à la demande croissante des ménages. Cependant, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour relever ce défi.

Lamine DIENG

Commission Sport et Loisirs (Commission Sport et Loisirs)

Bene Baraque est une immense communauté dans laquelle la majorité de la population est composée de jeunes. Paradoxalement, il n’y a pas de terrains de jeux ou d’espaces pour les activités récréatives. L’installation de ces terrains de sport [beach volley, football, basket] était vraiment attendue depuis longtemps.

Depuis que les espaces de loisirs ont été aménagés, la zone est très utilisée, notamment par les jeunes. Cela est perçu très positivement par les parents car cela permet de divertir les jeunes, de les éloigner de la rue avec les risques de délinquance et les autres dangers auxquels les jeunes sont confrontés au quotidien, surtout maintenant pendant les vacances. Il s’agit maintenant de contenir leur énergie avec des stages de formation à la pratique du sport.

Des discussions sont en cours avec la communauté et surtout avec les jeunes pour voir comment inclure encore plus de sports (boulot drome, dojo, gym, etc.) afin d’atteindre tous les membres de la population. Outre les sports, la communauté coopère également pour créer un espace pour les activités culturelles : festivals, camps d’été, ateliers, ateliers de conception, etc. La communauté compte beaucoup sur le projet “Vivre avec l’eau” pour l’aider dans ce processus.

Daouda SARR

Commission Sécurité de Bene Baraque

Ces zones étaient autrefois recouvertes d’une herbe épaisse et de toutes sortes de déchets. Dans cet environnement terrible, les gens craignaient pour leur sécurité et leur santé car les herbes hautes pouvaient cacher des criminels ou des reptiles. En outre, des odeurs de pourriture empestaient l’endroit.

Aujourd’hui, grâce au projet “Vivre avec l’eau”, la zone attire des visiteurs, des sportifs et des promeneurs qui apprécient l’air frais, les infrastructures ou l’atmosphère agréable.

Nous sommes en train de nous organiser pour que les infrastructures et les services mis en place soient pérennisés.

Les membres de la communauté parlent constamment aux responsables du projet “Vivre avec l’eau” afin de partager les idées issues de leur consultation.

Babacar NDIAYE

Commission Assainissement de Bene Barque

Le pavage de la route “Thomas SANKARA” était attendu avec impatience par les chauffeurs, en particulier les chauffeurs de taxi clando (sans licence), car ils restaient toujours bloqués à certains endroits, ainsi que par les résidents qui devaient dormir avec un œil ouvert en raison des dommages fréquents causés à leurs maisons par les voitures et surtout les camions, qui faisaient parfois s’effondrer leurs maisons dans la rue.

Plusieurs réunions ont été organisées avec la communauté de Bene Baraque et les résidents [riverains de la rue], ainsi qu’avec les conducteurs qui empruntent la route, afin de permettre d’aborder les problèmes rencontrés par tous les usagers de la route.

Les réunions ont permis de prendre en compte tous ces problèmes dans la planification des aménagements de la route désormais appelée “Thomas SANKARA”.

Le raccordement des ménages au réseau d’égouts sera un soulagement pour la communauté qui s’inquiète de la vidange illégale des fosses septiques qui étaient constamment débordées lors des inondations.

Emilie FAYE

Commission Maraîchage de Bene Baraque

Le projet “Vivre avec l’eau” a soutenu le développement de parcelles [de jardinage] avec du compost, des points d’accès à l’eau (forage) pour le maraichage. Grâce à ce soutien, nous avons pu commencer des activités qui sont maintenant populaires auprès de toute la communauté.

Actuellement, nous avons aménagé 140 parcelles ou planches que nous avons réparties entre 28 maraîchers, à raison de 5 planches pour chaque membre.

Le retour du maraîchage dans la région a été bien accueilli et des tests sont en cours pour diversifier les jardins. Le maraîchage peut être une bonne alternative pour l’emploi des jeunes et nous travaillons à les impliquer davantage dans le processus.

Mamadou NDIAYE

Délégué de quartier Bene Baraque

Il y a quelques mois, avant le début du projet “Vivre avec l’eau”, les personnes présentes ici [le jour de l’inauguration] auraient été attaquées par des moustiques, des mouches ou ensevelies sous des déchets et étouffées par les odeurs de pourriture qui empestaient l’endroit. Tout n’était pas sûr et il y avait beaucoup de maladies.

Après l’aménagement de ces zones en différents espaces ouverts, aires de loisirs et autres services avec l’appui du projet “Vivre avec l’eau”, nous vivons aujourd’hui encore mieux que les habitants de la Corniche [un quartier huppé en bordure de mer de Dakar]. Nous n’avons plus à envier les quartiers plus aisés de Dakar grâce aux efforts combinés du projet “Vivre avec l’eau” et des habitants de Bene Baraque.